ІІІ. Le stage pédagogique des étudiants

Le stage pédagogique touchait à sa fin. Chaque étudiant avait dû en six semaines donner quatre leçons de français.

Les futurs enseignants étaient guidés dans leurs débuts par le directeur, les maîtres d’école, le professeur de méthodes d’enseignement et les spécialistes enseignant la pédagogie et la psychologie.

Les stagiaires aidaient les maîtres d’école, ils corrigeaient les cahiers des écoliers, ils s’occupaient des retardataires, ils surveillaient le travail en dehors des classes, des réunions et des soirées. Ils faisaient des visites à domicile chez les élèves ayant des absences non justifiées pour se faire une idée de leur vie en famille et les aider à rattraper leurs camarades.

Outre cela, on devait assister à toutes les leçons des autres stagiaires pour les discuter en présence du professeur de méthodes d’enseignement, ce qui leur permettait de tirer profit aussi bien de leurs réussites que de leurs erreurs. Toutes les leçons ont été soigneusement analysées et critiquées aux discussions quotidiennes après la classe.

Vadime fut un des premiers à donner ses leçons et obtint la mention «très bien». cependant, il n’était pas pleinement satisfait de lui-même. En assistant aux classes de ses camarades, il analysait chaque fois la leçon qu’il avait donnée, y découvrant sans cesse de nouveaux défauts, de nouvelles bévues.

Les leçons d’André plaisaient fort à Vadime. André savait parler aux écoliers sérieusement, énergiquement, avec entrain. Même lorsqu’il s’agissait des règles de grammaire, il les émaillait d’exemples tirés de la vie des marins qui ravissaient tous les garçons. André enseigna avec calme et assurance.

L’enseignement de Nina sembla un peu sec. La seule chose qui lui réussissait indiscutablement, c’était un ton sévère de pédagogue. Il semblait qu’elle se préoccupait par-dessus tout de garder sur son visage l’expression d’une impassibilité austère. En réalité elle était tellement émue qu’après avoir fait venir un élève au tableau, elle oubliait ce qu’elle voulait lui demander.

Léna donnait une leçon de français en cinquième. Elle conduisit habilement sa leçon. Les nouvelles matières furent présentées en termes simples et brefs. Léna parlait familièrement à ses élèves, elle connaissait le nom de chacun et le prénom de beaucoup. La regardant de loin, écoutant sa voix sonore et calme, Vadime se disait: «elle pourra, pourvu qu’elle le veuille, faire une bonne éducatrice».

D’après Trifonov «Les étudiants»

Questionnaire à partir du texte: